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Être seulement

3 novembre 2017

Ordinaire et accessible

Les grandes traditions spirituelles ont sensiblement le même message qui est le suivant : Nous sommes la plus haute vérité. Notre vraie nature est l’Absolu. 

Mais pour toute sorte de raisons, il semble très difficile de le réaliser.

Pourtant, cette vérité ne peut se trouver que dans l’expérience présente, dans notre vécu du moment, celui où nous avons les deux pieds en ce moment même puisque nous ne connaissons rien d’autre. Vivre c’est faire l’expérience de la vie. Et la vie se déroule maintenant.

Cette vérité n’est donc pas quelque chose de spécial ou d'extraordinaire.

Au contraire, elle est tout à fait ordinaire.

En fait, elle est tellement ordinaire et évidente qu'on ne la remarque plus. Elle est présente ici même exactement de la même manière qu'elle l'a toujours été. Tout à fait accessible et disponible. 

Elle est évidente et ordinaire mais il est difficile d'en parler et difficile de partager sa réalisation. Pourquoi?

Parce que la vérité dont il est question  est de nature paradoxale. Elle est et n'est pas tout à la fois. Elle existe en existant pas. Elle est partout et nulle part en même temps. Elle n’est rien et elle est tout. C’est la seule chose qui ne soit pas en opposition avec quoique ce soit. C'est la seule chose qui ne soit pas une chose. 

Et comme ce n’est pas une chose, il nous est impossible de la comparer à une autre chose. Il n’y a aucun point de référence.

De plus les témoignages de ceux et celles qui l’ont réalisé sont tels que nous avons souvent l’impression que sa réalisation est hors de portée.

Aussi, certains de ces témoignages proviennent d’un contexte culturel et historique très différent du nôtre où il faut considérer à la fois: la langue, les traductions et l’effet pervers du téléphone arabe, soit quand le message à la fin est complètement perverti comparativement au message du début. Et cela est vrai surtout lorsque ce message a été  transmis par des gens qui n’ont pas réalisé cette vérité.

Malgré tout ça, elle est ce que nous sommes essentiellement. Et elle est tout à fait accessible puisque présente ici même dans l’expérience présente. Il suffit de savoir où regarder.

Elle est ici, maintenant.

Être.

Conscience.

 

Avec amour

 

Daniel

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12 mai 2016

Pas ce qui devrait être mais ce qui est

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Pas ce qui devrait être mais ce qui est

Swami Prajnanpad

Une fleur rouge, c’est beau ou c‘est laid ? Une personne à qui il manque un bras c’est acceptable ou c’est inacceptable ?

Ces questions comme telles n’ont aucun sens. Elles n’ont de sens que si nous comparons. Si par exemple, nous comparons une fleur rouge à une brindille desséchée, alors oui nous pouvons dire qu’une fleur rouge c’est beau et que c’est beaucoup plus beau qu’une brindille desséchée. Nous pouvons le dire parce que nous avons en tête l’image d’une brindille desséchée. De la même manière, si nous comparons une personne à qui il manque un bras avec une personne qui a ses deux bras, alors oui nous pouvons dire que ce n’est pas acceptable et c’est inacceptable en comparaison de tout ce que peut faire une personne qui a ses deux bras. Parce que nous avons en tête l’image d’une personne qui a ses deux bras.

Sans comparaison, ces questions n’ont aucun sens.

Une fleur rouge est une fleur rouge, une brindille desséchée est une brindille desséchée, une personne à qui il manque un bras est une personne à qui il manque un bras. Point à la ligne. Fin du débat. Il n’y a pas de débat et il n’y en a jamais eu.

Ce phénomène de comparaison est pour la plupart automatique. Il faut reconnaitre que c’est une faculté essentielle dans la vie de tous les jours. Nous voulons pouvoir comparer deux produits ou deux emplois avant d’en choisir un. Là où le bât blesse, c’est lorsque nous comparons la réalité de ce qui est ici présent dans l’expérience immédiate, avec une réalité virtuelle fruit de l’imagination, lorsque nous comparons « ce qui est » avec « ce qui devrait être ». Ce qui devrait être mais aussi ce qui aurait pu, aurait fallu, n’aurait pas dû etc.

Cette citation exprime très clairement la problématique. Nous surimposons une réalité virtuelle sur la réalité du moment.

Ce qui est ici présent, c’est le fait accompli. Ce qui devrait être, c’est la réalité virtuelle surimposer sur ce qui est. Comme pour souffrir il faut deux choses, parce que s’il n’y a pas deux choses, il n’y a pas de conflit, la réalité virtuelle issue de ce qui devrait être est synonyme de souffrance.

L’expérience immédiate, « ce qui est », est UNE chose. Une seule et unique chose. Il est impossible de revenir en arrière pour y changer quoi que ce soit. Et comme nous ne sommes en contact qu’avec l’expérience immédiate et rien d’autre, « ce qui devrait être » n’a pas d’existence. C’est fou à quel point nous sommes les artisans de notre propre souffrance. Nous surimposons une réalité qui n’existe pas sur celle qui existe vraiment. Soyons simplement d’accord avec celle qui existe !

« Pas ce qui devrait être mais ce qui est », est à mettre en pratique. Il faut y revenir sans cesse. Jusqu’à ce que nous réalisions, hors de tout doute, que « ce qui est » est la seule et unique réalité, la seule que nous connaissions et la seule que nous n’ayons jamais connu.

 

Daniel

6 mai 2016

Il n’y a pas d’issue en dehors de l’acceptation

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Il n’y a pas d’issue en dehors de l’acceptation

Swami Prajnanpad

L’acceptation est souvent très mal comprise. On y voit une forme de résignation et aussi un frein à l’action. Pourtant, l’acceptation dont il est question ici, n’est pas une forme de résignation, ni un empêchement à l’action.

Accepter, c’est tout simplement être tout-à-fait d’accord avec les circonstances qui se présentent à nous. Pourquoi? Pour la simple raison que la situation, cette situation, est celle qui se présente. C’est tout !

Si notre conjoint(e) nous parle sur un ton désagréable, il ou elle nous parle sur un ton désagréable. Point à la ligne. Nous sommes placés devant un fait accompli. Pour ce qui est de la circonstance comme telle, il n’y a rien que nous puissions faire. Pour le futur, il y a bien quelque chose à faire, mais par rapport au fait accompli, rien. Absolument rien. Nous ne pouvons pas revenir en arrière pour faire en sorte qu’il ou elle nous parle autrement. Rien à faire.
« C’est ça qui est ça » dit le dicton de la sagesse populaire. Par contre, pour le futur nous avons la possibilité d’intervenir, par exemple, en partageant notre inconfort avec ce qu’il ou elle vient de nous dire.

Nous avons le choix, d’instant en instant, d’accepter ou de refuser la situation qui se présente à nous. L’accepter c’est être en paix avec soi-même et la refuser c’est créer de la souffrance pour soi-même et pour les autres.

De plus, il y a une différence fondamentale entre ces deux façons de faire face à la situation. En acceptant la situation telle qu’elle est, nous demeurons en paix. Nous restons zen. Ainsi notre action vient à la source d’un sentiment de paix, de clarté intérieure. Aussi elle ne peut être qu’une action juste. Par contre, en refusant la situation, c’est tout le contraire qui se produit. Le refus soulève en nous une gamme d’émotions négatives et nous agissons de manière impulsive et sans clarté d’esprit aucune. En fait nous n’agissons pas, nous réagissons.

Mais accepter n’est pas toujours facile. Car c’est tout ou rien. Nous ne pouvons pas accepter à moitié. Accepter à moitié c’est refuser à moitié et ainsi nous sommes encore dans le refus, dans la réaction.

Accepter c’est être d’accord. Totalement d’accord. C’est dire oui à la situation qui se présente à nous et ce avec chacune des particules de notre être.

La difficulté est la suivante : comment faire pour accepter complètement une situation, quelle qu’elle soit ? La réponse est la suivante : ne pas créer de deuxième couche. Si nous sommes incapables d’accepter une situation telle qu’elle est, et bien nous acceptons de ne pas l’accepter…Autrement nous nous retrouvons dans une boucle sans fin ou nous n’acceptons pas une situation et que nous n’acceptons pas de ne pas l’accepter car nous croyons que nous devrions l’accepter etc. Refus, par-dessus refus, par-dessus refus…

La chose à faire est de commencer par accepter l’acceptable, tout en travaillant à accepter l’inacceptable. Ce faisant, il nous faut accepter qu’il soit parfois difficile d’accepter. Et nous devons faire cela jusqu’à ce que nous réalisions, hors de tout doute, que la seule et unique chose à faire est d’accepter la situation telle qu’elle est tout simplement parce qu’elle est.

La vie vit sa vie à sa manière.

Daniel

9 avril 2016

Une chose est ce qu'elle est parce que l'univers entier est ce qu'il est

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Une chose est ce qu'elle est parce que l'univers entier est ce qu'il est

Nisargadatta Maharaj

Nous avons souvent tendance à voir les choses de façon linéaire. Nous avons tendance à voir les choses comme si elles avaient un lien direct de cause à effet.

Si les choses se sont passés de cette façon, c'est à cause de telle ou telle personne, c'est à cause de tel ou tel événement. Mais en réalité, c'est un petit peu plus compliqué que ça.


Je vous invite à voir par vous-même. Prenez par exemple votre naissance. Vous êtes né de l'union de votre père et de votre mère. Tous le monde sait cela. Mais vos parents sont eux aussi nés de leurs parents, qui eux aussi sont nés de leurs parents et ainsi de suite on continue comme ça à rebours jusqu'au moment de l'apparition des premiers humains sur terre.

Donc une chaine de cause à effet semble être plus près de la réalité que le seul événement isolé de votre naissance. Mais poussons l'investigation encore plus loin.

Regardons avec les lunettes de la biologie. Du point de vue de la biologie, vous êtes le résultat de la fécondation de l'ovule par le spermatozoide. Ces cellules reproductives ont préalablement été nourris par l'organisme. Dans le processus de digestion, les aliments se transforment, se dissolvent jusqu'à devenir les nutriments qui nourrissent chacunes des cellules incluant les cellules reproductrices.

Je vais maintenant faire un parralèle entre la biologie et l'ayurveda, médecine naturelle hindoue.

Dans l'ayurveda, on parle de l'ama, l'essence de la nourriture. Selon l'ayurveda, le rôle principal de la digestion est de fournir cette essence aux différents systèmes, organes et cellules de l'organisme. L'ama est la version plus ancienne mais aussi plus poétique des nutriments.

Revenons à votre naissance. Vous êtes le résultat de l'union de votre père et votre mère, c'est à dire le résultat de la fécondation des cellules reproductices qui elles-même proviennent de l'essence de la nourriture. C'est donc dire que la nourriture que vos parents ont ingéré, ainsi que celles de tous leurs ancêtres a joué un rôle dans la formation des cellules et a donc eu une influence sur le résultat. Sur vous.

Ainsi, est-il déraisonnable de penser que d'autres éléments aient pu intervenir ? Pensons par exemple à l'état émotionnel au moment de l'acte ? à l'état physique au moment de l'acte ? à la température au moment de l'acte ?  et quoi d'autre encore ?

Nous passons donc d'un lien direct de cause à effet, à une chaine, pour finir avec une multitude de chaine qui toutes ont leurs mots à dire sur le résultat: vous! 

C'est de là que vient la notion d'interdépendance de toutes choses qu'on retrouve dans plusieurs enseignements. Une façon simple d'exprimer cette réalité, est:

Une chose est ce qu'elle est parce que l'univers entier est ce qu'il est.

 

Tout va bien

 

Daniel

 

 

 

5 avril 2016

Bonheur tranquille

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La Grande Voie n’est pas difficile pour ceux et celles qui n’ont pas de préférences.
Quand le ‘j’aime’ et le ‘je n’aime pas’ sont tous les deux absents, tout se dévoile et devient clair.
Par contre, si vous faite la moindre distinction, Ciel et Terre sont infiniment séparé.
Si vous souhaitez voir la Vérité, n’entretenez aucune opinion pour ou contre.
Le combat entre le ‘j'aime’ et le ‘je n’aime pas’, est la maladie de l’esprit.

Sosan, Hsin Hsin Ming*

Sous-jacent à toutes les situations de nos vies, il existe un bonheur. Un bonheur tranquille.

C’est un bonheur qui ne demande rien, qui ne cherche rien, qui ne veut rien. C’est un bonheur qui est parfaitement à l’aise avec le moment tel qu’il est. En général, nous cherchons le bonheur. Nous le cherchons dans les accomplissements, les relations, et les possessions. Et chaque fois, il semble rester quelques temps pour ensuite disparaitre. Une nouvelle recherche se met alors en branle. La recherche d’un nouvel accomplissement, une nouvelle relation, une nouvelle possession.

Mais le bonheur tranquille ne réside pas dans les choses. Il n’est pas relié au devenir. Nous ne pouvons pas devenir heureux. Le bonheur tranquille est un bonheur qui se dévoile. Un bonheur qui est là sous la couche des croyances, des opinions et des préférences.

Nous croyons habituellement qu’il existe une vie qui soit belle, celle qui est agréable, à laquelle on s’accroche et une vie qui soit cruelle, celle qui est désagréable, celle que l’on rejette. Mais la réalité est que la vie est à la fois belle et cruelle. Il n’y a pas deux vies. Une qui soit belle et une autre qui soit cruelle. Il n’y a que La Vie. Quand cette vérité est pleinement réalisée, avec tout ce qu’elle implique, le combat cesse et le bonheur tranquille se dévoile.

Le bonheur tranquille est là derrière. Toujours présent. Il suffit de dire oui à ce qui est.

Tout va bien!

Daniel

* Traduction de l’auteur

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14 mars 2016

La Sainte Paix

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…bien que les vieilles habitudes de penser et sentir au nom d’une entité séparée soient blessées mortellement par ce goût éternel du soi, elles vont continuer à apparaître dans la plupart des cas. La vision claire de ces croyances et sensations pour ce qu’elles sont, est le processus apparent par lequel nous nous établissons dans la paix et le bonheur de notre vraie nature.

Rupert Spira

La Sainte Paix est un terme utilisé par l'église Catholique. Il désigne selon moi le but à atteindre. La Sainte Paix. Une Paix inébranlable que rien ne peut dérangée. Une Paix qui est le fondement de chacune de nos expériences et chacun de nos états. 

Croire qu'elle est là-bas dans une quelconque réussite, une quelconque relation ou possession, c’est ne pas voir ce qui est là devant nos yeux. La Sainte paix est en filigrane dans notre existence. Elle est là qu’on le veuille ou pas. Elle ne dépend d’aucune situation. Il suffit de s’y abandonner.

Lorsque cesse la recherche d’autre chose que ce qui est présent dans nos vies, la contraction cesse, le combat cesse aussi. Il y a alors ouverture. Et dans cette ouverture, il devient possible de s’abandonner et de laisser les choses être exactement comme elles sont.

Dans cet abandon, notre vie est prise en charge. En fait, il n’y a plus de moi qui soit séparé de la vie. Il n’y a plus de ‘je’ qui vive sa vie. Il ne reste que la vie. La vie qui se vit elle-même.

Cet abandon est le signe d’une profonde confiance. C’est à mon sens la réelle signification de la foi. La foi n’est pas une croyance, elle est une confiance. Une confiance inébranlable en la vie.

Tout va bien!

Daniel

 

19 février 2016

La petite histoire d’une tranche de pain

 

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Ce matin j’ai mangé une tranche de pain. Ce pain a été acheté dans une épicerie. Une personne a placé ce pain sur une tablette. Une autre personne y a apposé un prix. Une personne a, par ordinateur, saisi ce pain dans l’inventaire de l’épicerie. Des personnes travaillant pour l’épicerie sont attitrés à l’entretien de l’ordinateur qui gère cet inventaire. L’ordinateur fonctionne à l’électricité. L’électricité est produite à l’aide de barrage hydro-électrique. Des personnes travaillant pour la compagnie d’électricité sont attitrés à la préparation des factures de l’épicerie. Ces personnes ont droit à un fond de pension du gouvernement.

Une personne à l’épicerie a reçu la livraison du pain.

Une personne a transporté ce pain de la boulangerie à l’épicerie. Ce transport a utilisé du carburant. Ce carburant a produit des gaz ayant un impact sur le réchauffement climatique.

À la boulangerie, une personne a placé ce pain dans le camion de livraison. Une personne a soustrait ce pain de l’inventaire de la boulangerie. Une personne a fabriqué ce pain. Une personne a acheté les ingrédients nécessaires à la fabrication du pain.

Une personne a transporté ces ingrédients du cultivateur vers la boulangerie. Ce transport a utilisé du carburant et ici aussi il y a un impact sur le réchauffement climatique.

Le cultivateur a semé du blé, ingrédient essentiel à la fabrication du pain. Il a utilisé des produits pour protéger sa récolte. Ces produits ont un impact sur le blé, la terre et la nappe phréatique. L’eau des nappes phréatiques est reliée à des cours d’eau. Ces cours d’eau sont reliés à toutes la végétation se situant dans l’environnement immédiat des cours d’eau. Ces végétaux boivent l’eau contenant ces produits.

Et dans toute cette chaine menant à la consommation d’une tranche de pain, une personne peut s’être blessé ou décédé en faisant simplement son travail.

Ce matin j’ai mangé une tranche de pain.

 

Daniel

 

14 février 2016

N’aie pas peur

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N’aie pas peur

  

Tu n’es rien

Tu n’es pas rien

Plutôt tu es le RIEN

Ce RIEN qui préside à tout

Tu es TOUT

Plutôt le TOUT est fait de la même « substance » que TOI

Ce TOUT simplement EST

Sans chercher à comprendre

Sans refus

Sans désirs

Sans effort à accepter

CELA EST

L’Amour

Depuis TOUJOURS

À TOUT jamais

N’aie pas peur

Je SUIS là

Je suis ICI

ICI

Exactement là où TU ES

 

7 novembre 2015

Vivre

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Lorsqu'on est dans l'arrière plan, on fait les choses absolument sans « sacrifice », parce que cet état dans lequel on est établi est un état indivisible qui est la Vie. Et la Vie aime la Vie. Elle n'a jamais été créé et ne meurt pas.

Jean Klein, L'Ultime réalité

Vivre c'est faire l'expérience de la vie. 

Cette expérience est composé de perceptions, de sensations, de pensées, et d'émotions.

Par contre, cette distinction entre certains des éléments de notre expérience est arbitraire puisqu'en réalité, il ne s'agit que d'une seule expérience, il s'agit de l'expérience de vivre. 
 
Il ne s'agit pas d'une expérience spéciale mais en même temps elle est extraordinaire. Il s'agit de l'expérience que vous faite en ce moment alors même que vous lisez ces lignes. Cette distinction entre certains éléments de notre expérience, est faite uniquement à des fins de communication. Elle n'a aucune autre raison d'être. Mais, cette distinction nous donne l'impression que les nombreux éléments de notre expérience sont distincts et séparés les uns des autres. Que certains sont souhaitables et d'autres non. Mais c'est faux. L'expérience en tant que telle, est indivisée et indivisible. Tout se passe à la même place!
 
En effet, tout ce que vous vivez, tout ce dont vous faite l'expérience, vous en faite en l'expérience ici, exactement là où vous êtes. Notez qu'ici, n'est pas un endroit physique dans l'espace, ici n'est pas un emplacement. Ici c'est ici, dans l'espace conscient qui fait l'expérience de cette expérience. L'espace conscient que vous êtes. 
 
Cet espace conscient est parfois nommée conscience. Cette conscience est le pré requis absolu à n'importe quelle expérience. Sans conscience, vous ne pouvez pas affirmer avoir fait une expérience, car cela équivaudrait à affirmer avoir fait une expérience sans en avoir eu connaissance. Comment pourriez-vous affirmer cela? Vous ne seriez pas présent pour pouvoir le dire!
 
Vivre, ou l'expérience de vivre est toujours expérimenté ici. Elle est aussi toujours vécue maintenant. Maintenant ne veut pas dire un moment précis dans le temps. Maintenant fait référence à l'actualité de cette expérience. Autrement dit, elle est toujours vécue dans un moment présent, dans un maintenant.
C'est ce qui explique que la conscience soit aussi nommée présence. La conscience est présence. Elle est le fondement de toute expérience.
De plus, et c'est ce qui la rend extraordinaire, cette expérience, personne ne l'a fait. Aucune entité. Cette conscience est vide d'un moi.
Vivre c'est vivre ce qui est ici présent. Vivre c'est se lancer sans attentes ni regrets.
Que devez-vous faire pour réaliser cela? 
Soyez! 
Avec amour 
Daniel
 
 
3 novembre 2015

Le « je-me-moi » séparé et limité

 

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Le Soi, lumière de pure Connaissance, ne peut être pensé, ressenti ou perçu, mais il rend possible le penser, le ressentir et le percevoir.

Rupert Spira

Le « je-me-moi »  séparé et limité

Je suis moi, tu es toi, vous êtes vous. Évidemment, il y a du vrai dans cette affirmation. Je ne suis pas ma mère et elle n’est pas moi. Mais en même temps, le fait de dire je suis moi présume d’une identification, l’identification à un « je ». 

Mais qu’est-ce que c’est que ce « je »? De quoi est-il fait? Qu’est-ce qui le compose?

Dans notre façon habituelle de voir les choses, « Je » c’est avant tout mon corps physique. C’est aussi l’ensemble de mes qualités et mes défauts. « Je » a sa propre façon de voir les choses. « Je » a une histoire. « Je » est différent, distinct des autres « Je ». « Je » est séparé. Il est séparé des autres « je » mais aussi séparé du monde.

Le fait de se voir comme un « je-me-moi »  séparé, engendre deux types de problèmes. 

D’une part, le « je-me-moi » se sent séparé de tout le reste. Et ce « tout le reste »qui inclut les autres, les relations, les situations, le monde… est potentiellement menaçant pour le « je-me-moi ». Conséquemment, le « Je » passe en mode survie, à la recherche de sécurité. La sécurité à tous les niveaux : physique, matérielle, psychologique, émotionnelle etc.

Étant fondamentalement insécure, il va chercher à contrôler ce « tout le reste » afin de s’assurer de ne pas être blessé. Ainsi, d’ores et déjà, il navigue dans des eaux difficilesLes eaux de l’insécurité et la recherche de contrôle. La vie alors devient une chose contre laquelle il faut se protéger, et qu’il faut, dans la mesure du possible, contrôler.

D’autre part, le fait de se voir comme un « je-me-moi »  séparé, fait en sorte qu’on se croit limité. C’est normal, car de ce point de vue je suis un tout petit et distinct « je-me-moi » dans un monde immense. Je suis une toute petite chose dans un monde contenant une quantité innombrable de chose. Et à la source de ce sentiment de limitation, il y a un sentiment de manque. Il manque quelque chose à ce « je-me-moi ». Il « me » manque quelque chose. Je ne suis pas assez bon, pas assez grand, pas assez fort, pas assez intelligent, pas assez emphatique, je n’ai pas ce qu’il faut, je n’ai pas le travail que je devrais avoir etc. Et c’est ce sentiment de manque qui motive la recherche du bonheur dans les choses, les objets, les relations, les situations.

Quand je dis les objets, je ne parle pas uniquement des objets physiques ou extérieurs comme une nouvelle voiture, une nouvelle maison, une nouvelle compagne etc. mais je parle aussi des objets intérieurs comme un nouvel accomplissement, un état d’esprit agréableune émotion positive, un trait de caractère etc.

En résumé, le « je-me-moi » séparé cherche à se protéger, à contrôler et à devenir…

Maintenant, voici la bonne nouvelle :

Vous n’êtes séparé de rien. Le « je-me-moi » que vous croyez être n’existe pas. Pas de la façon dont vous le concevez habituellement. Vous n’êtes pas limité, vous êtes déjà complet en ce moment. La Vie n’est pas défectueuse et vous n’êtes pas défectueux (se) parce qu’essentiellement, vous êtes la Vie. Pas la vie biologique, celle qui nait et qui meure, mais la Vie qui se vit ici même en cet instant!

Avec amour

Daniel 

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