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15 août 2015

Point de vue

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D'un point de vue purement quantique, la matière, et par conséquent le monde tel que nous le connaissons, n'existe pas en réalité.

Point de vue

J’utilise l’expression point de vue de deux manières différentes. D’une part, je l’utilise dans son sens le plus simple c’est-à-dire, « le point à partir duquel je vois ». D’autre part, je l’utilise dans son sens plus commun de « vision du monde ou façon de voir les choses ». 

Commençons avec son sens le plus simple.

Ici même, en ce moment, nous avons une perception visuelle qui se présente à nous. Je vois ce qui est là devant moi et cela est vrai pour vous aussi. Imaginons un instant que nous soyons tous assis autour d’une même table, dans une même pièce. Je vois ce qui est là devant moi et vous voyez ce qui est là devant vous. Aucun d’entre nous n’a le même point de vue.

Maintenant dites-moi, qui a le meilleur point de vue? Est-ce moi ou bien une autre personne dans la pièce?

Il y a deux réponses à cette question. Un, « personne n’a de meilleur point de vue ». Nous avons tous des points de vue différents mais équivalents. Et deux, « ça dépend! »Ça dépend de ce que l’on regarde!  Si par exemple on discute tous ensemble de l’arrière de la pièce, peut être suis-je le mieux placé pour en parler mais peut-être aussi que c'est vous?

Par contre si on cherche à savoir tout ce qu’il y a lieu de savoir à propos de la pièce, quel point de vue doit-on adopter?

Le SEUL point de vue qui permette de savoir tout ce qu’il y a lieu de savoir à propos de la pièce, est celui qui inclut TOUS les points de vue. Si on regroupe ensemble tous nos points de vue, nous avons une image plus complète, plus vraie de la pièce.

Donc plus un point de vue est inclusif, plus il est vrai. Le mot important ici est INCLUSIF. 

Passons maintenant du sens le plus simple au sens le plus commun.

Notre point de vue, notre façon de voir les choses dépend bien évidemment de notre conditionnement culturel, social et familial mais aussi de la distance à laquelle on se trouve par rapport à ce que l’on regarde. On peut voir les choses de très près à l’aide d’un microscope, voir les choses à distance normale à l’œil nu ou voir les choses de très loin à l’aide d’un télescope. Lequel de ces point de vue est le bon?

Ils le sont tous n'est-ce pas? Ça dépend de ce que l’on regarde. Je vais prendre l’exemple de notre point de vue sur la guerre.

Regardons. Le point de vue du microscope est celui de la biologie qui nous informe qu’une guerre fait rage en nous. La guerre entre les bactéries et les cellules, entre les anticorps et les microbes. Si on regarde cette guerre de façon isolé, on peut se poser la question à savoir si la guerre est justifiée? Quand est-elle justifiée et quand ne l’est-elle pas? Est-elle moralement juste? Etc. Mais bien sûr, poser la question c’est probablement y répondre car si on se la pose depuis le point de vue de l’organisme humain qui bénéficie de ces guerres, le point de vue de l’organisme, ces guerres sont absolument essentielles au maintien de l’harmonie, de l’homéostasie pour utiliser le terme approprié. Il y a donc, à plus haut niveau, une harmonie sous-jacente à ces guerres et même que sans ces guerres c’est le déclin, la maladie et la mort.

Maintenant si on regarde non plus avec le microscope, mais à l’œil nu, c’est-à-dire depuis le point de vu de l’humain, avec toutes ses disciplines qui cherchent à comprendre la place de l’homme dans l’univers. Selon ce point de vue, les guerres ne sont pas justifiées ni justifiables car elles portent en elles beaucoup trop de souffrance. Et accepter cette souffrance est d’une certaine façon, une sorte de cautionnement de ces guerres. Mais est-ce vraiment le cas? Est-ce que d’accepter la folie occasionelle de l'homme, d’accepter les injustices et tout ce qui amène cette souffrance, c’est cautionner cette même souffrance?

Regardons ça à partir d’un point de vue plus global, plus inclusif, et voyons si le portrait est toujours le même. N’y a-t-il pas une harmonie sous-jacente à toutes les souffrances de l’être humain? N’y a-t-il pas une acceptation totale et inconditionnelle présidant à la totalité de l’expérience humaine?

Mais, nous avons l’habitude de voir le mouvement plutôt que ce qui est immobile, voir le différent plutôt que le simple.

Nous avons l’habitude de porter notre attention sur l’extraordinaire plutôt que sur le très ordinaire.

Nous avons l’habitude de chercher ce qui n’est pas là plutôt que de voir ce qui est déjà là. 

Et c’est cette habitude qui explique que l’on voit les choses de manière isolée, séparée les unes des autres. Pourtant le point de vue qui inclut tout, n’est pas à obtenir car c’est ce que nous sommes.

Le SEUL point de vue qui inclut tous les autres ou celui qui n’en est pas un parce qu’il n’a aucun penchant ou aucune préférence, est le point de vue de la Conscience. Et le point de vue de la Conscience est déjà celui à partir duquel vous regardez.

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